Des documents internes et des entretiens avec des employés montrent que Facebook a donné un accès beaucoup plus large aux grandes entreprises technologiques que ce qu’il avait révélé. Le New York Times a obtenu des centaines de documents de Facebook qui montrent comment le géant de la technologie a ignoré les règles et les règlements.
Les documents ont été générés l’année dernière en 2017 et gardaient la trace des partenariats de Facebook. Ils montrent comment Facebook échange les données des utilisateurs entre d’autres entreprises technologiques. C’était une situation gagnant-gagnant pour le réseau social et ses partenaires.
Plus le réseau social gagnait une montée en puissance fulgurante, plus il y avait d’utilisateurs. Plus d’utilisateurs signifiait plus de potentiel publicitaire. Cela signifiait que plus de sites web seraient intéressés par la présentation de leurs produits à Facebook.
Que révèlent les documents ?
Les documents révèlent que Facebook a permis au moteur de recherche Bing de Microsoft de voir les noms de pratiquement tous les amis de ses utilisateurs sans leur consentement. Si cela n’était pas assez grave, des services de streaming comme Netflix et Spotify ont touché le jackpot lorsqu’ils ont eu accès aux messages privés des utilisateurs.
Facebook a permis à Amazon d’accéder aux noms et aux coordonnées des utilisateurs par le biais de leurs amis. Le réseau social permet à Yahoo de visualiser des flux de publications d’amis faites aussi récemment que cet été. Il a insisté lors de plusieurs déclarations publiques sur le fait qu’il avait mis fin à ce type de pratiques de partage il y a des années.
Facebook nous a menti une fois de plus, ce qui ne devrait surprendre personne. Ce n’est qu’une goutte d’eau de plus dans l’océan en raison du haut niveau de controverses dans lequel il a été impliqué cette année.
Le mastodonte des réseaux sociaux a été pris dans le scandale Cambridge Analytica qui a secoué les mondes de la technologie et de la politique. Il a été révélé que la société de conseil politique a utilisé des données pour aider Trump dans sa campagne politique de 2016.
Facebook a admis son implication dans le scandale et qu’il avait brisé la confiance des utilisateurs. Mark Zuckerberg, le PDG avait pourtant rassuré que l’entreprise avait mis en place des protections plus strictes de la vie privée il y a des années.