Que faire face à des défauts cachés après la réception d’un bâtiment neuf ?

Que faire face à des défauts cachés après la réception d’un bâtiment neuf ?

La réception d’un bâtiment neuf est censée marquer la fin des travaux et le début d’un nouveau chapitre. Pourtant, des défauts cachés peuvent apparaître après coup, compromettant la sécurité, la qualité ou la conformité du logement. Comment réagir face à ces malfaçons ? Quels sont vos droits et les recours envisageables ? Dans cet article, découvrez les étapes à suivre pour faire valoir vos garanties et obtenir réparation.

Identifier les défauts cachés après réception

Lorsqu’un propriétaire découvre des défauts cachés réception d’un bâtiment neuf, il doit déterminer leur nature. Les vices doivent être graves et non visibles à la livraison. Ils peuvent toucher à la solidité, à l’étanchéité ou aux installations. Ces défauts peuvent apparaître des mois après la réception. Il est crucial de les documenter avec des photos et rapports d’experts pour prouver leur existence et gravité.

S’appuyer sur les garanties légales applicables

La garantie de parfait achèvement impose au constructeur de réparer tout désordre signalé durant la première année. Cette garantie couvre tous les défauts, visibles ou non. La garantie biennale couvre pendant deux ans les équipements dissociables. Enfin, la garantie décennale prend en charge pendant dix ans les vices compromettant la solidité ou l’usage du bâtiment. Ces garanties sont obligatoires pour tous les constructeurs.

Prévenir le constructeur ou le promoteur dans les délais

Dès la découverte du défaut, il faut avertir rapidement le professionnel concerné. Une lettre recommandée avec accusé de réception est indispensable. Elle doit décrire précisément le vice constaté, joindre les preuves et mentionner le fondement juridique de la réclamation. Ce courrier interrompt les délais de prescription. Il permet également d’ouvrir un dialogue avec le constructeur en vue d’une solution amiable.

Faire appel à un expert du bâtiment indépendant

Faire intervenir un expert indépendant permet de confirmer la présence et la gravité du défaut. Il analyse la situation de manière objective et établit un rapport technique. Ce document est utile en cas de conflit persistant. Il peut aussi déterminer si le désordre relève d’un défaut d’exécution ou d’un défaut de conception. L’expertise peut être amiable mais aussi judiciaire si nécessaire.

Tenter une résolution amiable du litige

Avant toute action judiciaire, il est recommandé d’engager une médiation. Le constructeur et le propriétaire peuvent trouver un accord sur les réparations à effectuer. Cette démarche permet souvent de gagner du temps et d’éviter des frais importants. Un accord écrit officialise les engagements. En cas d’échec de la négociation, il faudra envisager une action en justice pour faire valoir ses droits.

Engager une procédure judiciaire si nécessaire

Si une solution amiable échoue, il est possible de saisir le tribunal compétent. Cela peut être le tribunal judiciaire ou le tribunal administratif selon la nature du contrat. L’aide d’un avocat spécialisé peut être utile. Le juge pourra ordonner une expertise contradictoire, forcer les réparations ou accorder des dommages et intérêts. L’action doit être intentée dans les délais prévus par la loi.

Se protéger pour l’avenir avec une assurance dommages-ouvrage

Lors de la construction, la souscription d’une assurance dommages-ouvrage est fortement conseillée. Elle permet d’obtenir un remboursement rapide en cas de désordre relevant de la garantie décennale. L’assureur prend en charge les réparations avant de se retourner contre le responsable. Cette assurance évite ainsi les longues procédures judiciaires. Elle protège efficacement le maître d’ouvrage contre les aléas liés aux malfaçons.

 

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